Trop noir?
Ce blog est de plus en plus déprimant. Je m'en rends compte. C'est sans doute pour ça que les rares visiteurs ne laissent pas de message. Qu'est ce qu'on pourrait bien dire à une fille qui ne peut rien faire à part geindre et pleurnicher ? Je sens, je sais, je vois la gêne qu'occasionne mon état. Mais que puis-je y faire?
J'essaye de garder la tête hors de l'eau. Et ce petit espace me donne une liberté que je ne peux pas, que je ne me sens pas autorisée à prendre chez moi. J'évite de pleurer devant les enfants, j'évite de prononcer certains mots. Il n'y a que quand M et moi nous retrouvons un peu seuls que je dis "Ça ne va pas, je me sens mal" et que je pleure un peu. Ou hier, sur la balancelle chez ma petite soeur, on regardait les enfants jouer comme des fous et je lui ai confié mon incapacité à m'occuper bien d'eux, cette impossibilité de lire ou de regarder la télé. Malgré le traitement, je ne retrouve pas encore ma vie "normale". Là j'ai pleuré. Elle m'a frotté un peu le dos, ça m'a réconfortée. Et m'a assurée aussi de son aide. J'ai confiance en elle, elle m'aide déjà beaucoup. Je sais que j'ai de la chance. Je ne devrais pas me plaindre.
Voilà déjà 3 nuits que j'ai à nouveau des angoisses. J'arrive à les surmonter plus vite. C'est positif. Oui je le sais. J'essaye de m'accrocher à cette idée. Mais quand elles arrivent, je panique. Pour l'instant M est là, en vacances, disponible. Mais à la rentrée? Qu'est ce que je vais faire? Est-ce que je pourrai compter sur moi même?