Une journée en enfer...
Après une des pires nuits de ma vie s'est succédée une des pires journées de ma vie.
Les angoisses, au lieu de disparaître avec le lever du jour, se sont intensifiées, à tel point que je n'arrivais même pas à articuler des mots. J'ai malgré tout tenu mes résolutions, j'ai pris rendez-vous avec ma généraliste pour le jour même, avec l'acupunctrice pour dans une dizaine de jours (pas réussi à faire mieux) et avec la psy de la maternité.
Comment j'ai fait? Simple comme bonjour, je me suis étranglée au téléphone à cause des sanglots, mon cœur s'est emballé, bref, le malaise s'est ressenti et chaque secrétaire à fait au plus vite. La psy m'a demandé d'aller à l'hôpital illico.
J'ai vite préparé mon doudou d'amour, téléphoné à ma plus jeune sœur (qui heureusement est très matinale) pour qu'elle me le garde, prévenu ma grande fille que je partais pour l'hosto, tout en essayant de ne pas la paniquer (j'étais en pleurs). Et en route.
Là bas j'ai été reçue par une femme très ouverte, très à l'écoute. Mais le verdict m'est resté sur l'estomac. Il s'agit de bien plus que d'une déprime passagère, bien plus que d'un simple vague à l'âme. Elle lâche le mot tant redouté : dépression.
Après avoir fait des examens de sang complets pour s'assurer que je ne manque de rien et le bébé non plus, passage par la case monitoring. Je ne sais pas si c'est la fatigue ou le fait d'entendre le cœur de mon bébé, mais je me suis sentie apaisée. Il doit aussi y avoir le pouvoir de la parole et de l'écoute car devant cette femme, j'ai eu le sentiment de déposer un paquet bien lourd. Après tout cela, il est 13h30.
Puis, direction les urgences psychiatriques. Un lieu plus que glauque. J'y patiente pendant près de deux heures. Une fois devant le psy, je craque, je pleure, je m'étouffe. Il arrive à me faire dire des choses que je pensais enfouies, oubliées, et voilà qu'elles ressurgissent, amenant avec elles l'angoisse de nouveau.
Il me donne un xanax, après m'avoir expliqué comment ça fonctionnait. J'ai peur pour mon bébé mais il me rassure, me dit que je dois me soigner et ne pas craindre pour mon enfant car lui, il va bien, ce qui n'est pas du tout mon cas.
00h15 Je viens de prendre le cachet, j'attends ses effets. Mais j'appréhende le coucher. Je vais réveiller mon chéri pour qu'il m'aide. Comme je me sens bête, idiote, ridicule. J'espère et j'appréhende. je veux y croire. ca va marcher.