Tempus Fugit
Je ne sais pas pourquoi, aujourd'hui j'ai pris le temps.
J'ai eu envie de m'assoir et de converser. Envie de lire, de savoir de vous, de vous regarder vivre et échanger.
Je ne sais pas pourquoi j'ai tant de mal à m'exprimer. Je pense, je pense, je pense. Sans arrêt et à toute vitesse. Mais poser quelques mots sur cet espace, blanc, vide...
Le temps passe à une allure vertigineuse. Je n'en reviens pas que l'hiver soit déjà si avancé. Les vacances, Noël, le Jour de l'an. Tout ça est derrière moi désormais. L'agitation des derniers jours de l'année a disparu., le tourbillon des vœux du début 2011 s'est apaisé. Je me retrouve à nouveau seule à la maison avec Louis.
Je pensais aller bien. Or, bien que j'aille indéniablement mieux, je ne vais pas encore tout à fait bien. Je n'arrive toujours pas à lire, ni même à communiquer aisément. Je m'isole de plus en plus. Tant sur internet qu'ici, dans cette soi disant "vraie" vie. Pas de coups de fils, pas de textos, pas de mails. Les livres s'accumulent, les journaux attendent que je les décachète.Rien. Vide. Je suis vide.
J'ai l'impression de n'avoir rien à donner. De n'avoir plus rien de bon à partager. Je ne fais que penser. J'accepte, je ne vais pas bien. Mais qu'est ce que je fais alors? De nouveau je me retrouve spectatrice de ma propre vie. De nouveau j'essaye de tenir un rôle. Je suis mère de famille, compagne, fille, sœur, amie ou collègue. Je trompe mon monde mais pas mon esprit. Lui il continue de me crier "sauve toi".
Au fond je me sens bien seule. Mais c'est mon choix. J'ai l'impression que ce chemin je dois le parcourir seule, que je dois trouver mes propres réponses. Une piste déjà, trouvée chez l'une d'entre vous, un début de réponse, de quoi réfléchir en tous cas, "Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d'y rester".